Journée technique Jeunes et pros revisitent l'agroécologie urbaine
Participant au concours dédié au thème de cette rencontre, des élèves (BTS) d'Île-de-France ont présenté leurs projets aux professionnels présents.
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Le Chardonneret est le nom du projet de jardin qui a remporté le concours régional sur l'agroécologie. Les concepteurs, - Guillaume Fouquet, Timothé Olivier, Chloé Piccinin, Clara Thillaye et Milan Vianey -, élèves en BTSA « aménagements paysagers » à Tecomah (l'école de l'environnement et du cadre de vie), à Jouy-en-Josas (78), ont fait renaître l'ancienne exploitation de leur établissement. Ils ont concouru contre cinq autres équipes issues d'établissements de formations horticoles d'Île-de-France. Chaque équipe a réalisé un dossier noté par un jury professionnel. La délibération a eu lieu après une présentation de posters et une soutenance orale devant des professionnels venus participer à une journée technique, le 24 mars dernier, au sein du lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye (78).
Produire autrement
Outre le concours, la journée consacrée aux jardins et démarches agroécologiques a permis à Martine Méritan, adjointe au directeur de l'École nationale supérieure de paysage (ENSP) de Versailles (78), d'inviter professionnels et élèves à mesurer pleinement les interrogations que pose l'agroécologie à la filière. « Si les volontés politiques sont récentes, dans les faits, on revisite bien des techniques, des pratiques et des savoirs anciens, auxquels s'ajoutent toutes les opportunités liées au hors-sol moderne », a-t-elle rappelé. Elle a insisté sur les sens du terme agroécologie, sur l'interdisciplinarité des expériences et sur la place de l'Homme à ne pas négliger.
Quant au paysagiste Philippe Peiger (Société Jardin Jade), un brin critique, souvent provocateur, il a exposé sa vision et son expertise internationale de l'agroécologie urbaine. Ses réalisations, peu orthodoxes et souvent en dehors des normes et réglementations françaises au départ, deviennent des modèles d'expériences réussies, en particulier sur l'utilisation des « plantes sauvages » et sur l'importance de la microfaune pour les toitures végétalisées. Ses idées et ses concepts, il les tire de ses activités dans sa propre exploitation agricole, mais aussi parce qu'il est formateur et ouvert sur les expériences à l'étranger, en Suisse en particulier.
Inscrite dans le cadre d'un programme national intitulé « Enseigner à produire autrement » décrété par le ministère de l'Agriculture et de la Forêt, cette rencontre technique a donné l'occasion à Luis Da Costa, l'un des trois référents régionaux de ce programme, de préciser que « des formations ont été, entre autres, réalisées pour le personnel enseignant et un blog, également baptisé "Enseigner à produire autrement", est accessible (sur un intranet FirstClass®) pour tout le personnel de l'enseignement agricole d'Île-de-France ».
Des actions de sensibilisation sont par ailleurs menées auprès des lycéens et étudiants. Dans ce cadre, des élèves en seconde année de BTS « productions horticoles » ont participé aux Journées scientifiques de SupAgro Florac (48), le 10 mars dernier, à l'ENSP de Versailles, sur le thème « Développer des systèmes innovants et résilients en fruits et légumes ».
Odile Maillard
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